Mademoiselle Scaramouche, Jean-Michel PAYET

Zinia est la fille d’un maître d’armes. Il lui a donné une éducation poussée et lui a enseigné le maniement de l’épée. Un jour, son père est tué devant ses yeux. Elle le venge immédiatement. Cependant, dans le caveau familial, elle découvre un cercueil portant son nom et sa date de naissance. Poursuivie par la haine du père de l’homme qu’elle a tué, elle part à la recherche de ses origines, remonte sur les traces de mystérieux documents révélant les secrets d’un alchimiste et croise un complot contre le roi. Ses ennemis sont nombreux et puissants, mais sur sa route, elle croisera de multiples alliés.

Mon avis : C’est un roman très touffu et dont l’histoire est parfois un peu alambiquée. A réserver à de bons lecteurs habitués aux romans d’aventures. L’intrigue maintient le suspense tout au long de l’histoire. L’héroïne est vraiment sympathique, pleine de vivacité. Cependant on se perd parfois dans les personnages et les rebondissements. A partir de 12-13 ans, pour de bons lecteurs.

Le Capitaine Fracasse, Théophile Gautier

On s’attache beaucoup au héros, le baron de Sigognac : jeune, beau, appartenant à la noblesse mais solitaire à cause de la ruine de sa famille, excellent combattant à l’épée. Il perd sa jeunesse isolé dans son château en ruines avec un vieux serviteur, un vieux chien, un vieux cheval et un vieux chat. Un jour, des comédiens lui demandent l’hospitalité puis lui proposent de les accompagner à Paris. Il accepte, poussé par le désir d’avoir sa chance dans la vie, et aussi attiré par la beauté de l’une des comédiennes. En chemin, ils croiseront un duc qui cherchera à lui ravir sa belle, entraînant de multiples aventures.

Ce roman a tous les ingrédients pour plaire à un public adolescent : un héros attachant, des combats, des défis d’honneur, une histoire d’amour avec un enlèvement…

Différentes versions et éditions :

La version intégrale est particulièrement savoureuse au niveau du vocabulaire, cependant elle s’avère vraiment difficile à part pour d’excellents lecteurs. Exemple : « Le voyageur qui eût aperçu de loin le castel dessinant ses faîtages pointus sur le ciel, au-dessus des genêts et des bruyères, l’eût jugé une demeure convenable pour un hobereau de province ; mais, en approchant, son avis se fût modifié. »

Les versions abrégées sont de qualité diverse :

–          Bibliocollège : la plus raccourcie que j’ai lue. De nombreux rebondissements sont escamotés, c’est vraiment dommage, on ne garde que la trame la plus essentielle de l’histoire et les personnages perdent vraiment en saveur. A garder pour faire connaître l’intrigue à de très mauvais lecteurs.

–          L’école des loisirs : une version de taille raisonnable, dans laquelle les choix de coupes sont plutôt satisfaisants. Par moments la cohérence est un peu gênée par les raccourcis, mais cela reste correct.

–          Le livre de poche jeunesse : une très bonne version, avec des coupes intelligentes. La police est très lisible et la présentation agréable. Cependant elle est un peu plus longue que la version précédente.

Dans tous les cas, si les jeunes lecteurs peinent à entrer dans l’histoire, ne pas hésiter à les accompagner jusqu’aux chapitres 8 et 9 où l’action débute réellement. Le cadre est important pour bien comprendre les personnages, mais il est vrai que les descriptions peuvent en décourager certains.