Résumé : Charlène est une enfant un peu solitaire. Elle a eu une amie très proche en primaire, et lorsque celle-ci a déménagé, elle s’est retrouvée seule. La vie à la maison n’est pas facile, ses parents ne s’entendent plus mais refusent le divorce, par conviction. L’ambiance est donc froide et sans affection. Elle n’a quasiment pas d’amis en 6ème et pendant l’été qui précède la 5ème, elle décide de changer, de s’affirmer, et de tout faire pour être enfin vue et appréciée. Malheureusement lorsqu’elle arrive au collège le jour de la rentrée, une nouvelle élève est là, Sarah, dont le magnétisme attire tous les regards et fascine tous ceux qui l’entourent. Charlène retrouve l’anonymat et l’indifférence sans les avoir quittés autrement que dans es rêves. Elle se renferme sur elle-même et désespère. Un jour pendant le cours de sport, elle laisse son asthme prendre le dessus, et ne s’arrête pas de courir, alors même qu’elle sent qu’elle est en train de s’étouffer. Elle est hospitalisée d’urgence. Elle n’avoue à personne que cet accident n’en est pas vraiment un. Un jour, la porte de sa chambre s’ouvre sur Sarah, cette jeune fille lumineuse et merveilleuse. Celle-ci lui parle avec une clairvoyance qui émeut Charlène jusqu’aux larmes, enfin quelqu’un qui la comprend, et lui propose d’être son amie. Commence pour Charlène une période extraordinaire, où l’amitié avec Sarah prend toute la place, où enfin elle a le sentiment de vivre. Seulement sous la lumière, Sarah cache une personnalité bien plus complexe et dangereuse, et insidieusement, elle resserre son filet autour de la fragile Charlène. L’amitié devient alors une prison dont Charlène est incapable de s’échapper.
Mon avis : Ce roman est terrifiant. Dès le début on sait que l’histoire va mal se terminer car lorsque nous faisons sa connaissance, la narratrice est en prison. Elle remonte pour nous l’histoire de sa vie et nous explique ce qui s’est passé pour qu’elle termine ici. Nous sommes donc habités d’un malaise tout au long de l’histoire, alors même qu’elle nous décrit des moments d’intense bonheur. On sent que derrière cette euphorie il y a une fêlure, un danger sournois. Et lorsqu’il se révèle, on est terrifié par la méchanceté et la violence psychologique mises en œuvre.
Ce roman est court, moins de 200 pages en poche. Cependant je ne le recommande que à partir de 15 ans car il faut à mon avis une grande maturité pour lire et comprendre cette violence psychologique et cette manipulation. Pour ma part j’en garde un beau souvenir car l’écriture est d’une grande qualité, mais également un sentiment de malaise car je n’aime pas ce type de méchanceté.