The Big History Show – L’Emission, Jeanne Bocquenet-Carle

L’histoire : L’histoire se passe dans le futur (mais pas si lointain, quelques années tout au plus). Un magnat des médias, milliardaire, a réussi à faire mettre au point une machine à voyager dans le temps. Il a décidé que cette invention serait le point central d’un immense nouveau jeu de télé-réalité : le big history show. 5 équipes de deux personnes partent à différentes époques de l’histoire, elles ont une mission à remplir le plus vite possible. A chaque manche, une équipe est éliminée. Le jeu présente certains risques car les époques historiques peuvent être dangereuses, et l’équipe de télé n’a pas toujours le temps d’intervenir, surtout qu’il leur faut rester discret pour ne pas risquer de changer l’histoire.

anticipation, science, science-fiction, éthiqueLe roman s’ouvre sur une série de personnages dont on fait rapidement connaissance. D’un côté les futurs candidats de l’émission : Lana inscrit sa sœur Coline sans lui demander son avis, car elle veut l’aider à se bouger après une rupture sentimentale mal digérée ; Chris et Mathilde s’inscrivent à l’initiative de Chris, dont on découvrira qu’il a vécu un traumatisme terrible un an auparavant, qu’il espère soigner avec le jeu ;  Jean, beau et courageux guide de haute montagne qui s’inscrit pour faire plaisir à sa mère, retraitée férue d’histoire ; Juliette et Adem, deux étudiants dont la première est une sacrée peste, qui veut gagner à tout prix, et enfin deux hommes qu’on voit assez peu, d’ailleurs ils seront les premiers à être éliminés. De l’autre côté on rencontre l’équipe de production de l’émission : le producteur, le présentateur, le patron de la chaîne, personnages imbus d’eux-mêmes, superficiels, assez insupportables, mais aussi la directrice du casting, le responsable des voyages, le technicien, plus humains, plus torturés…

On découvre les dessous de l’émission, la façon dont les candidats sont choisis pour correspondre aux émotions à provoquer chez le public, la façon dont le montage est fait, le plus voyeuriste possible, mais surtout en évitant toute référence qui pourrait choquer une association quelconque, ou risquer de faire réfléchir le public au bien fondé d’un tel jeu.

Lorsque le jeu se lance, on ne peut s’empêcher de vibrer avec les personnages, d’être pris dans le rythme haletant des épreuves. La première époque parcourue est la seconde guerre mondiale, lors de l’invasion de la France par les Allemands en juin 1944. C’est un pléonasme, mais l’époque est historique !

Mon avis : Un grand coup de cœur pour ce roman, qui plus est écrit en langue française et édité par une petite maison d’édition indépendante. Ce n’est pas si souvent que je lis des romans à tendance un peu utopie/uchronie en langue française, donc ça fait vraiment plaisir, surtout quand la lecture est aussi agréable. Les personnages se sont montrés très attachants, j’ai ri, pleuré, frémi avec eux. Le rythme est rapide, sans être effréné, les chapitres assez courts encourageront les lecteurs un peu moins aguerris. C’est un roman qui mélange les voix narratives puisqu’on suit différents personnages tour à tour, mais pour une fois c’est fait d’une façon très claire, et je ne pense pas que ce sera un obstacle à la lecture pour les lecteurs moins habitués.

Par ailleurs ce roman permet une vraie réflexion. On voit les dessous des jeux de télé-réalité. J’ai beaucoup apprécié le délicat dosage entre le cynisme de certains personnages et la sensibilité des autres. L’auteur a su livrer un portrait grinçant de ce phénomène sans pour autant tomber dans la caricature (contrairement à Hunger Games par exemple). On se pose aussi des questions sur la science et l’éthique. A qui appartiennent les découvertes, est-ce normal de pouvoir breveter des inventions aussi extraordinaires et priver l’humanité de leur utilisation à des fins scientifiques ? Bref, j’ai adoré !

Je recommande cette lecture aux adolescents à partir de 12 ans, autant pour de bons lecteurs que pour des lecteurs un peu moins à l’aise.

Pour l’acheter, vous pouvez aller :

sur le site de la maison d’édition : Marathon Éditions.

sur le site de la FNAC

Les insurgés, Malorie Blackman

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L’histoire se passe dans un monde en guerre. Le héros vit dans l’Alliance, une sorte de groupe politique dirigé par un Haut-Conseil et dont les membres sont protégés par une armée appelée les Gardiens. La planète a été presque détruite par les manipulations scientifiques d’un peuple, qui maintenant qu’il n’a plus d’endroit où vivre, veut chasser les habitants de l’Alliance et leur voler leurs terres. Ce peuple est appelé les Croisés, et leurs membres les plus violents, ceux qui perpétuentroman jeunesse ados guerre dictature esprit critique attentats et sabotages, les Insurgés. Au contraire, les membres de l’Alliance sont pacifistes, eux dont les Gardiens ont des armes qui ne permettent que de neutraliser leurs pires ennemis, et ne les tuent jamais.

Kaspar a 19 ans, et il vient d’être reçu comme Gardien après deux ans de formation. Il défend son peuple de son mieux. Un jour, une mission tourne mal et il se retrouve désarmé et blessé face à une Insurgée, Rhéa. Cependant, contrairement à ce qu’il imaginait, elle ne le tue pas, et lui sauve même la vie. Suite à cela, Kaspar fait des rêves étranges, qui le conduisent à se poser de plus en plus de questions sur le monde dans lequel il vit.

Mon avis : Voici un roman fort et qui fait réfléchir. Il contient une certaine violence, mais malgré tout qui reste soutenable (sauf peut-être une scène). La violence vient plutôt de cette société, de ce qu’on découvre peu à peu. C’est extrêmement intéressant, et fait réfléchir à la nécessité de développer son esprit critique face aux informations qui nous sont données, même lorsqu’elles semblent tout à fait irréfutables. J’ai beaucoup aimé, et je suis sortie un peu secouée de cette lecture.

Je le conseille à des ados à partir de 14 ans, même pour ceux qui sont plutôt petits lecteurs. En effet, malgré les 342 pages, le roman se lit vite, et comporte beaucoup d’actions. En plus il n’y a qu’un seul narrateur, ce qui facilite la compréhension.

Troisième chronique dans le cadre du challenge Mars au féminin organisé par le blog Floandbooks. Chronique qui participe également au challenge Littérature de l’imaginaire organisé par le blog Ma lecturothèque.

Sur le site de la FNAC

Le suivant sur la liste, Manon Fargetton

Nathan, geek de génie, est renversé devant le collège. Izia a tout vu, elle sait que ce n’est pas un accident, mais un meurtre. Aussi, elle est très surprise en découvrant un message de Nathan, datant d’après sa mort. C’est le cas aussi de Samuel et de Morgane. Tous sont amenés à se retrouver dans une clinique mystérieuse, autour de Timothée, le cousin de Nathan. Ils vont apprendre la vérité sur leur naissance, découvrir de bien mystérieux pouvoirs, et se trouver confrontés à l’obligation de fuir pour sauver leur vie. Face à ce danger qui les menace et qui les entoure de tous côtés, seule l’entraide leur permettra de survivre.

Mon avis : Un roman palpitant, sur un sujet assez à la mode dans les romans jeunesse. Il est cependant plutôt bien traité dans ce roman, alliant suspense, action, mais aussi réflexion et un peu d’humour. Une lecture trépidante et assez sympa. Le deuxième tome, La nuit des fugitifs, est tout aussi agréable à lire.

Sur le site de la FNAC

6000 nuits, André Borbe

Esther est une jeune fille de 16 ans un peu particulière. En effet, depuis sa naissance, elle est insomniaque, elle ne dort pas la nuit. Pas une minute, rien. Elle en profite pour lire. Cette caractéristique est tenue secrète par son entourage. Dans un monde régi par la terreur, sous la dictature d’un Tyran sans cesse masqué, il ne fait pas bon se faire remarquer.

univers étrange avec une dictature une jeune fille insomniaques découvre son destin et le pouvoir de l'écriture pour lutter contre le tyranCe monde où elle vit garde l’espoir grâce à un mystérieux groupe, les Bienveillants. Ces personnes écrivent perpétuellement des histoires et les font livrer dans la ville par les Livreurs. Les histoires sont uniques à chaque fois, et contiennent juste ce qu’il faut pour aider les habitants de la ville à ne pas céder au désespoir et à garder la tête haute malgré la dictature.

Un jour, son oncle est arrêté par la milice. Esther et sa mère obtiennent l’autorisation de lui rendre une visite à la citadelle où il est enfermé. Là, il révèle des paroles étranges à la jeune fille. « Ils te cherchent… Ils savent que quelqu’un va recevoir la plume d’or… » Il lui donne une boîte avec seulement un papier plié à l’intérieur et une adresse « Où bon me semble – Impasse des regrets« .

Esther commence sa quête. Elle se promène de nuit, malgré les dangers de rencontrer la milice et d’être arrêtée. Elle découvre un univers jusqu’ici ignoré. Elle rencontre différentes personnes, amies ou ennemies, à elle de le découvrir. Elle découvre qui elle est, et quel rôle elle doit jouer dans le monde terrible où elle vit.

En parallèle se mettent en place plusieurs autres récits, 16 ans auparavant et 32 ans auparavant. Ils nous font rencontrer le personnage de Rehtsë, un vagabond tombé amoureux de la princesse Meredith. Ces différents récits permettent de comprendre peu à peu comment le pays est tombée sous cette dictature.

Mon avis : C’est un roman très chouette. J’ai beaucoup aimé l’univers dans lequel vit Esther, ses relations avec son amie Edith. Le mystère est distillé avec bonne mesure dans le roman. On comprend peu à peu les enjeux de ce monde et de cette dictature. La fin m’a laissé un goût amer. J’ai trouvé que vraiment le malheur tenait à peu de choses et que c’était un peu triste.

Je recommande cette lecture à tous les adolescents qui aiment déjà un peu lire. Le roman fait 250 pages et contient une certaine violence donc mieux faut attendre d’avoir au moins 13 ans pour le lire.

On le trouve chez amazon ici : 6000 nuits

Hunger Games, Suzanne Collins

L’histoire se passe dans un monde futuriste. Une grande guerre a décimé la population. Les survivants se sont organisés en treize districts, selon leur spécialité économique, autour d’un Capitole. Le Capitole rassemble l’élite, les favorisés, les plus riches, ceux qui ont le pouvoir. Un jour, les districts se sont rebellés contre le Capitole. La rébellion a été écrasée dans le sang, le district 13 complètement rasé. Depuis, pour rappeler aux districts combien ils sont dépendants du Capitole et combien la révolte est interdite, sont organisés des Hunger Games. Deux enfants (entre 12 et 18 ans) sont tirés au sort dans chaque district, un garçon et une fille. Les 24 candidats sont enfermés tous ensemble dans une immense arène paysagée en fonction de l’imagination des juges. Le but est d’être le seul survivant. Il n’y a aucune règle, il faut tuer et survivre. La faim, dont les jeux portent le nom, est souvent l’une des pires ennemies des participants. 
Lorsque l’histoire débute, Katniss a 16 ans, elle sait qu’elle a de nombreuses chances d’être tirée au sort. Pourtant, coup de tonnerre lors du tirage, c’est le nom de sa soeur, Prim, 12 ans, qui est tiré. Prim n’aurait aucune chance de survie, elle est jeune, tendre, duce. Alors Katniss comprend qu’elle n’a pas le choix, elle se porte volontaire pour remplacer sa soeur. A elle reviendra la tâche quasiment impossible de survivre dans ces arènes impitoyables. Mais elle ne part pas vaincue : seul soutien de sa famille depuis la mort de son père, elle sait chasser à l’arc, se déplacer silencieusement dans la forêt, reconnaître les plantes sauvages, poser des collets. De plus, l’autre candidat du district 12, Peeta, semble jouer un jeu étrange, et paraît avoir décidé de la protéger une fois dans l’arène.

Mon avis : Je trouve ce roman extrêmement violent pour être proposé en littérature jeunesse. J’ai vérifié plusieurs fois, mais c’est bien dans la collection Pocket Jeunesse qu’il est édité. Alors effectivement, l’histoire est passionnante, haletante même. On s’attache énormément aux deux héros du district 12, et on tremble tout au long de l’histoire pour savoir comment cela va pouvoir se terminer. Chaque nouveau chapitre recèle un nouveau piège, et tout cela dans un monde qui lui même n’est qu’un vaste piège, une immense dictature impitoyable et inhumaine. On peut se contenter de lire le premier tome ou lire la trilogie. Personnellement j’ai vraiment aimé les deux premiers tomes. Cependant, je ne sais pas trop pourquoi, mais je n’ai pas du tout accroché au 3ème tome. Je n’ai même pas réussi à en lire un quart. Je sais par contre que d’autres lecteurs de mon entourage l’ont beaucoup apprécié, surtout pour la fin qui d’après eux permet d’avoir une réflexion sur les enjeux du pouvoir politique.
Je conseille cette lecture pour des adolescents déjà âgés, capables de prendre du recul sur une histoire violente. Le récit est captivant et facile à lire, alors même de petits lecteurs devraient y prendre du plaisir.

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Le tome 1 existe en version audio :

Felicidad, Jean Molla

Au début du roman, on suit les pensées du ministre du Bonheur obligatoire, Claude Buisson, dans un monde qui ressemble fort à une dictature. On comprend qu’il a trempé dans des affaires louches avec un autre ministre, et finit par être assassiné. C’est alors que l’histoire commence réellement. L’enquête est confiée à un lieutenant extrêmement doué, Alexis Dekcked, qui devient désormais le personnage central. Le ministre de la Sûreté intérieure lui explique que ce sont des parumains qui sont coupables du meurtre du ministre. Les parumains sont des sortes d’humains créés de façon industrielle, dans le but de servir les humains. La mission d’Alexis est de retrouver trois parumains un peu particuliers, chez qui on aurait développé une puissance exceptionnelle, et également le pouvoir de prendre l’apparence voulue à volonté. Ils semblent s’être révoltés, suite à l’assassinat de leur créateur, le généticien Choelcher. Nous suivons l’enquête d’Alexis et découvrons les entrailles de ce monde futuriste assez effrayant. Des quartiers privilégiés extrêmement sécurisés et policés, entourés d’enclaves livrées au monde la mafia, tout ceci mêlé à cette utilisation massive de faux êtres humains que la génétique a modifiés sur mesure pour plaire aux humains et les servir (peau bleue ou verte ou ce qu’on veut, grande beauté, désir de servir les humains…). Mais sont-ils si loin des humains que cela ?

Mon avis : C’est un chouette roman de science-fiction. Le monde imaginé est tout à fait réaliste car suffisamment complexe. J’ai vraiment apprécié l’imaginaire de l’auteur, la description des enclaves, l’ami du héros, Bouche d’or. Les personnages des parumains sont également intéressants, et leur existence, imaginée avec beaucoup de justesse. Le personnage principal est sympathique. La fin n’est pas aussi évidente qu’elle pourrait le paraître au début de la lecture, ce qui permet de garder de l’intérêt jusqu’au bout.

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Les Maîtres des brisants I : Chien-de-la-lune, Erik L’Homme

Dans le système solaire du soleil Drasill, l’empire possède 12 planètes et le Khan, en possède 9. Une rivalité éternelle oppose les deux alliances. Les héros sont trois (puis quatre) adolescents de l’empire. Entre 13 et 16 ans, tous les adolescents sont envoyés comme stagiaires dans de multiples postes. Xâvier, Mörgane et Mârk embarquent tous trois à bord du vchien de la luneaisseau du plus célèbre stratège de l’empire, surnommé Chien-de-la-lune. Le premier est stagiaire auprès du capitaine, la jeune fille est une apprentie devineresse, et le dernier est stagiaire chez le cuisinier. Leur vaisseau est envoyé en mission pour combattre une flotte du Khan, venue envahir la Planète Morte, centre névralgique des voyages interplanétaires. Cette attaque est dirigée par le plus grand des stratèges de leur ennemie, surnommé la Pieuvre. Cependant, cette mission laisse le capitaine Chien-de-la-lune un peu soucieux, car il sent qu’un
piège est caché là-derrière.

Mon avis : Encore un super bouquin !! Je crois que Erik L’Homme fait vraiment partie de mes auteurs préférés. Il sait construire des univers imaginaires riches, sans pour autant écrire des romans trop longs. Ses personnages sont attachants, il réussit à en développer toujours plusieurs en parallèle pour enrichir l’intrigue. Cette fois on n’est plus dans l’univers de la fantasy (même si on en a gardé quelques éléments avec l’usage de la magie), mais de la science-fiction, les batailles spatiales, les vaisseaux, les liaisons interplanétaires… Les personnages adolescents sont encore une fois vraiment sympathiques, découvrent les difficultés de la vie d’adultes, les responsabilités, mais aussi les joies de l’amitié. La série n’est composée que de trois tomes, j’aurais aimé qu’elle soit plus longue, pour explorer davantage cet univers très bien imaginé.

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Le Passeur, Lois Lowry

Jonas vit dans un monde où tout est très bien organisé. Les enfants naissent de mères porteuses, élevés par des nourriciers, puis à l’âge de 1 an reçoivent leur prénom, sont placés dans les familles qui en ont fait la demande et qui ont été agréées. Ensuite, chaque année, les enfants participent à une cérémonie au cours de laquelle ils accèdent à des droits plus élevés en fonction de leur âge : à 6 ans la veste avec les boutons devant, à 8 ans, le droit de participer aux activités de la communauté, à 9 ans une bicyclette. Enfin, à 12 ans, les Sages, après avoir minutieusement étudié les qualités et les défauts de chacun, leurs goûts, leurs attirances leur attribuent un métier dans la communauté. Plus tard, les Sages décideront des unions entre hommes et femmes. Grâce à cette organisation, il n’existe pas de chômage, pas d’inégalités, pas de guerre, pas de divorce. Or, le jour de ses 12 ans, Jonas est choisi pour un métier hors du commun, un métier exercé par une seule personne dans la communauté : Dépositaire de la mémoire. Ce dernier est le seul à se souvenir de ce qu’était le monde avant la communauté, des sentiments, de la souffrance, de la liberté… Jonas va découvrir tous ces souvenirs, et se posera la question de ce qu’est réellement son devoir.

Mon avis : Ce livre est magnifique. Je l’ai adoré quand je l’ai lu à l’âge du collège, et encore aujourd’hui lorsque je l’ai relu pour pouvoir écrire le résumé. L’auteur nous présente un univers imaginaire, utopique, dans lequel on a essayé de trouver des solutions aux problèmes de l’humanité. Il ne donne pas de jugement sur ce système, il nous en fait découvrir les limites par le regard de Jonas. C’est une très belle lecture, assez facile. Le roman peut paraître épais, mais c’est écrit assez gros, et le langage est vraiment facile à comprendre.

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Meto, tome 1 : La Maison, Yves Grevet

L’histoire commence dans un lieu étrange, appelé La Maison (du titre du premier tome). La Maison (Méto, tome 1)Ce lieu est peuplé de 64 enfants, classés par couleurs selon leur âge. Des hommes nommés les César font appliquer une discipline impitoyable, dont l’une des pires punitions est le Frigo : le coupable est enfermé un ou plusieurs jours dans un lieu à 0°. Le héros appartient à la catégorie des Rouges, les plus âgés. On lui confie la tâche de former un nouveau, un petit Bleu clair. Il lui apprend les règles du lieu : obéir sans cesse, compter 120 secondes avant d’être autorisé à manger, compter encore 50 secondes entre chaque bouchée, apprendre par cœur certains cours sans rien y comprendre… Peu à peu, Meto se pose des questions sur les buts réels de cet endroit, sur ce qui existe à l’extérieur, sur son origine, ce qui arrive aux enfants devenus trop vieux et qui quittent la maison, emmenés par des soldats étranges… Il lui faudra discerner ses alliés des traîtres, trouver des réponses à ses questions, résoudre à ses énigmes, tout cela sans se faire remarquer par les César.

Mon avis : Ce roman construit un univers étrange, et n’apporte dans le premier tome aucune explication sur les raisons de cette organisation si complexe et cruelle. Cela peut laisser le lecteur un peu perplexe. Au début j’ai trouvé ce manque d’informations un peu énervant, j’attendais d’avoir des éclaircissements à partir de la moitié du roman, mais finalement je me suis laissée prendre par l’intrigue et j’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture (d’ailleurs, j’ai hâte de retourner au CDI demain chercher les tomes suivants ! Et j’attends de les avoir lus pour savoir si je le classe dans mes coups de coeur…). Le héros est un personnage vraiment intéressant. Je recommanderais toutefois de réserver ce roman à des adolescents ayant déjà un certain goût pour la lecture, car les autres trouveront cela peut-être un peu long. A partir de 12 ans.

Edit du 15 mai : J’ai pu aller chercher les deux autres tomes au CDI hier. Malheur !! J’ai passé la nuit à les dévorer. Une fois qu’on est accroché dans l’histoire, on n’en ressort plus !!

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