La guerre des clans, tome 1

Rusty est un chaton domestique qui rêve de forêt, de chasse. Un jour qu’il entre dans le couvert de la forêt voisine, il rencontre un jeune chat qui lui dit être un apprenti guerrier dans le Clan du Tonnerre. Arrive alors Etoile bleue, la chatte qui dirige ce clan. Elle fait à Rusty une étrange proposition, celle de rejoindre leurs rangs de chats sauvages, malgré son origine domestique. Rusty ne peut plus contenir son excitation, c’est la vie dont il a toujours rêvée.

Rusty rejoint donc le clan, et commence son entraînement. Il se révèle très doué, autant pour le combat que pour se faire des amis, lui qui réfléchit parfois un peu trop au goût de certains. Il découvre rapidement que certains chats cachent des mystères peu avouables. Il lui faudra apprendre à démêler le vrai du faux pour savoir à qui donner sa loyauté.

Mon avis : J’ai été extrêmement surprise du plaisir que j’ai pris en lisant ce roman. Une histoire dont les personnages sont des chats ne m’attirait pas beaucoup, mais finalement, l’auteur a su jouer avec les codes de la fantasy pour les adapter aux chats (l’organisation clanique, l’initiation du guerrier, les cérémonies, les combats), et le rendu est très réussi. Je me suis laissée prendre aux enjeux rencontrés par ce clan, la rivalité avec les autres clans, notamment celui du Clan de l’ombre, les machinations secrètes au sein du clan, la rencontre d’une paria ennemie et la réflexion sur le sort à lui accorder…

Ce fut vraiment une belle lecture, et j’ai hâte de découvrir la suite !

Acheter auprès d’une librairie locale, sur Amazon, sur la FNAC.

Chroniques du monde émergé, Licia Troisi

Résumé : La trilogie s’ouvre sur le personnage de Nihal, dans un tome qui lui est consacré, Nihal de la terre du vent. Cette petite fille vit seule avec son père, armurier de métier. Elle est le chef d’une bande d’enfants dont le jeu préféré est de se battre, jeu auquel elle est particulièrement douée et sauvage. Elle rêve de devenir guerrier, même si son père lui répète que les guerriers femmes n’existent pas.

Pour occuper ses ardeurs et soigner son ego mis à mal par un combat perdu contre un apprenti magicien, elle décide d’apprendre la magie auprès de sa tante, Soana, une magicienne très puissante qu’elle ne connaît quasiment pas.

Elle rencontre Fen, un chevalier du vent, ces chevaliers d’élite montés sur le dos d’un dragon, combattants exceptionnels qui dirigent l’armée du monde émergé dans sa lutte contre le Tyran, magicien noir extrêmement puissant qui envahit les royaumes les uns après les autres pour les asservir et les laisser aussi vides et morts que le désert. Nihal comprend d’une part qu’elle est amoureuse de lui, même si c’est un amour à sens unique car il est le compagnon de  sa tante, et d’autre part qu’elle veut éperdument devenir chevalier du vent. roman fantasy dragon combat adolescent

Impressionné par l’ardeur au combat de la jeune fille, le chevalier accepte de l’entraîner chaque fois qu’il vient voir sa bien-aimée Soana. Nihal s’entraîne assidument même quand il n’est pas là.

Pendant qu’elle fait son apprentissage, sa cité est attaquée par l’armée du Tyran composée de fammins, ces créatures d’horreur que le magicien a fabriquées pour servir ses sombres desseins. Nihal essaie de sauver son père, mais l’armée est la plus rapide, et lorsqu’elle arrive à l’armurerie, son père meurt sous ses yeux, elle-même est blessée et manque de mourir. Pendant la bataille, un fammin l’a qualifiée de semi-elfe. Aussi dès qu’elle reprend conscience, elle demande à sa tante Soana de lui fournir des explications. Elle comprend alors que Livon n’était pas son vrai père et qu’elle est la dernière survivante d’un peuple massacré par le Tyran, les demi-elfes. C’est de là que lui viennent ses yeux violets et ses cheveux bleus. La jeune fille sent une rage terrible envahir son cœur, un désir de vengeance irrépressible.

Elle va alors tout faire pour devenir chevalier du vent, bravant les interdits et les tabous. Puis, elle se battra avec une violence et une rage telles qu’elles la pousseront à prendre tous les risques. Heureusement, son maître chevalier et Sennar, l’apprenti magicien devenu entre temps puissant conseiller mais aussi un ami très cher, l’aideront à lutter contre ses démons intérieurs, et à découvrir ce qui peut faire d’elle un vrai guerrier.

Mon avis : C’est une très belle saga de fantasy. L’intrigue est un peu longue à se mettre en place, mais elle est ensuite parcourue par un puissant souffle épique. La lecture m’a parfois donné de vrais frissons tellement les combats sont intenses, le personnage intègre et téméraire. J’ai apprécié de voir l’évolution du personnage principal, ses parts d’ombre. J’ai adoré certains personnages secondaires comme son maître chevalier. Certaines scènes m’ont fait jubiler (le combat qu’elle mène pour entrer à l’académie par exemple !). C’est donc une magnifique série de fantasy, tout à fait adaptée aux ados, mais en même temps digne des grands titres du genre. Un roman à conseiller à ceux qui aiment lire, car c’est quand même une trilogie de plus de 900 pages en tout.

Acheter sur le site de la FNAC, sur Amazon.

La Passe-miroir, Christelle Dabos

Résumé : L’univers dans lequel se passe cette série correspond à la planète terre, mais qui aurait eu de gros soucis. En effet, une grande partie de la planète s’est « effondrée » et a disparu dans l’espace pour ne laisser plus que la place à des arches. Ce sont des sortes de petits pays qui flottent dans l’espace. Chacun est régi par un Esprit de Famille, personnage immortel, extrêmement puissant, mais un peu amnésique. Les familles qui peuplent les arches sont pourvues de pouvoirs magiques, et chaque arche a sa spécialité.roman feunesse fantastique

L’histoire débute sur l’arche Amina, dont la famille a des pouvoirs sur les objets. L’héroïne est une jeune fille, Ophélie, qui a deux pouvoirs : celui de « lire » les objets en les touchant, dès qu’elle touche un objet, elle a accès aux pensées des personnes qui l’ont touché avant elle, depuis le moment présent jusqu’à la création de l’objet, et celui de passer à travers les miroirs. Elle est maladroite, perpétuellement enrhumée, pas du tout coquette. Elle n’a comme seul intérêt que son musée où elle rassemble le plus d’objets possibles. Elle ne s’intéresse pas du tout aux hommes, bien au contraire, elle s’arrange pour faire échouer tous les mariages que sa famille essaie d’organiser pour elle. Mais brutalement sa vie entière va être bousculée, lorsqu’elle reçoit l’ordre d’épouser un homme originaire de l’arche du Pôle Nord, Citacielle. Elle comprend rapidement que cette fois-ci elle n’a pas le choix, l’ordre venant de très haut. Quand son promis arrive, Thorn, il se montre froid, brutal, impoli, et veut rentrer chez lui, accompagnée par Ophélie, à peine quelques heures après son arrivée. La jeune fille est alors propulsée dans un monde très différent du sien, l’arche du pôle, où tout est artifice, mensonge, ruses de cour, manipulations politiques. Son promis est extrêmement désagréable avec elle. Les pouvoirs des familles qui peuplent cette arche sont terrifiants, et l’usage qu’ils en font, tout autant. Mais Ophélie, sous ses airs de petite chose fragile et enrhumée, possède une volonté de fer, et un caractère indomptable. Elle va faire preuve de sa personnalité, gagner l’estime et peut-être plus, de son futur époux, et s’imposer dans cet univers terrible. Seulement, elle ne sait pas encore qu’elle est au cœur d’un complot aux conséquences bien plus terribles et engageant non moins que les puissants du monde entier et une entité mystérieuse dont on se demande si elle n’est pas à l’origine de ce monde si étrange.

Mon avis : J’ai adoré cette série, j’attends le dernier tome avec impatience. J’ai aimé l’originalité de l’histoire, de l’univers, des personnages. Les personnages sont très loin des clichés habituels de la beauté, l’élégance, des bonnes manières etc…, la magie de cet univers ne passe pas non plus par une formation, des sorciers, des mages etc… Le monde où se passe l’action est très différent de ce dont on a l’habitude, et relativement complexe. Rien que la couverture du roman est déjà extrêmement attractive et m’a convaincue de commencer à lire, avec cette sorte de ville flottante en forme de spirale.

Je recommande vivement cette lecture, pour d’assez bons lecteurs cependant car justement toute cette originalité peut déboussoler les lecteurs les plus fragiles. Je pense qu’on peut lire cette série à partir de 13 ans environ.

Le dernier Orc, Silvana de Mari

C’est un très beau roman de fantasy. Il se situe dans la suite d’un autre roman de l’auteure, mais je pense qu’on peut le lire indépendamment sans trop de difficultés.

On rencontre un jeune garçon, Rankstrail. Quasiment mutique, très fort physiquement, il voue un amour intense à sa famille, qu’il va essayer de protéger par tous les moyens possibles. Cela commence par aider sa mère à porter le linge qu’elle lave pour gagner un peu d’argent, puis par braconner pour nourrir la famille, et enfin par s’engager comme mercenaire afin d’envoyer l’argent de sa solde à sa famille et leur permettre ainsi de survivre. Mais ce n’est pas un simple gamin des rues, car un homme savant lui apprend à lire, à compter, et lui raconte l’histoire de leur pays, la stratégie guerrière…roman fantasy adolescents

En tant que mercenaire, Rankstrail se fait immédiatement remarquer et respecter pour ses immenses qualités de pisteur, son odorat, son ouïe, et son sens inné de la façon dont on dirige une troupe et dont on se fait respecter de ses hommes. Il les sauve de quantités de situations dangereuses et se hisse peu à peu au rang de chef.

On le suit ensuite dans ses aventures guerrières, notamment contre l’invasion des Orcs, principal danger menaçant le pays. Il croise ensuite le chemin de Yorsh, le dernier des elfes, et de son épouse, Robi. Tous ces destins parviendront peu à peu à modifier la donne, et à redonner l’espoir à un pays pris entre le joug intolérable d’un Juge-Administrateur mégalomane, sadique et dangereux, et les invasions meurtrières du peuple des Orcs.

Mon avis : j’ai adoré cette lecture. C’est de la fantasy d’une grande qualité, et très ambitieuse pour un public adolescent. Certaines scènes de violence réserveront ce roman aux ados âgés d’au moins 13 ans. Le roman est sous-tendu par des idées particulièrement intéressantes qu’il met en scène de façon subtile et passionnante. J’en ai retenu deux. La première est que chaque individu peut s’affranchir de son ascendance, qu’on est soit-même, quelque soit la famille dont on vient, quelques soient nos origines et les actions de nos parents. Ce sont nos actes qui nous définissent. La deuxième est que pour construire la paix il faut mener deux combats, l’un avec les armes contre les ennemis, l’autre avec l’économie contre la pauvreté, la maltraitance, l’ignorance. Les personnages sont complexes, nuancés, le rythme est soutenu, avec des scènes de combat dignes de grandes épopées. Un grand moment de lecture.

Le troisième vœu, Janette Rallison

Savannah a 15 ans, un petit ami qui est en terminale, dans la même classe que sa sœur. Elle prévoit d’aller au bal de fin d’année avec lui. Sauf que… contre tout attente, son petit ami tombe fou amoureux de sa sœur, et rompt avec Savannah.

Celle-ci est très en colère, et surtout désespérée. C’est alors qu’apparaît dans sa vie une jeune fée, qui se présente comme une Marraine fée débutante. Elle lui donne le droit à trois vœux, pour lesquels Savannah doit signer un contrat. Sans se méfier, Savannah se met à rêver à voix haute, d’un prince, qui la rencontrerait dans un bal, et tomberait amoureux d’elle…. Et crac, la fée l’expédie aussitôt dans la vie de Cendrillon. Sauf que ce n’est pas à franchement parler la Cendrillon de Disney, mais une jeune fille vivant au Moyen-Âge, avec toutes les difficultés que cela comporte. Savannah découvre effarée que le bal aura lieu seulement plusieurs mois plus tard, et qu’elle va devoir travailler comme une forcenée dans un monde sale, injuste et difficile tout ce temps. roman adolescentes amour contes de fées humour suspense histoire

Elle essaie alors de préciser sa pensée à sa Marraine fée, en expliquant qu’elle veut être aimée par un prince bon et elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que la Marraine fée l’expédie dans la vie de Blanche-Neige. C’est encore pire. Maintenant elle doit s’occuper de sept nains, qui la prennent pour une idiote finie, incapable de rien comprendre, rien retenir et de rien cuisiner de mangeable.

Savannah en a plus que marre, après 50 appels (il faut dire que sa Marraine fée débutante est une ado qui ne pense à rien d’autre qu’au shopping et ne répond qu’après 36 relances), elle arrive enfin à expliquer à sa Marraine fée qu’il faut qu’elle l’écoute jusqu’au bout lorsqu’elle prononce son voeu, et qu’elle arrête de lui couper la parole. Elle prend donc le temps d’expliquer que ce qu’elle veut, c’est un garçon dans son monde à elle, qui l’aimera pour elle-même et pas juste pour sa figure, qui soit du genre prince charmant (entendez dans la bouche de Savannah, un mec cool, mais que va en comprendre la fée…!!) et qu’elle veut aller au bal de fin d’année avec lui.

Tout va bien, la voici de retour dans sa chambre. Heureuse, elle profite de retrouver sa famille, l’eau courante, l’électricité. Personne ne s’est inquiété de sa disparition, car une heure dans le monde réel correspond à une semaine dans le monde des contes. Sauf que le lendemain, elle apprend qu’un ami à elle a disparu. Elle comprend aussitôt que la fée est responsable. Celle-ci lui avoue alors qu’elle a transporté un garçon du monde moderne au Moyen-Âge, en lui donnant pour mission d’accomplir quelque chose qui fasse de lui un Prince, puisque c’est ce que Savannah veut. Dévorée par la culpabilité Savannah va trouver une solution pour se faire transporter là-bas, afin de lui venir en aide. Ses aventures (et mésaventures) sont loin d’être terminées…

Mon avis : Je n’ai pas du tout accroché au début du roman, j’ai failli arrêter, c’est pour dire. La vie de Jane et Savannah dans le monde réel n’a rien de très palpitant. Par chance je me suis accrochée, et bien m’en a pris, car la suite est délicieuse. Je me suis beaucoup amusée des déboires de Savannah dans le monde des contes de fées. Sa prise de conscience des difficultés de la vie au Moyen-Âge est très bien racontée, et on rigole beaucoup. De même avec sa relation avec cette horripilante Marraine fée qui semble prendre un malin plaisir à mal interpréter ses vœux. Ce fut donc finalement un très chouette moment de lecture, pour un roman un peu à l’eau de rose, mais en mode humoristique, avec du suspense, une petite pointe de littérature par le jeu de réécriture des contes, et une encore plus petite pointe d’histoire.

A recommander à des adolescents qui aiment quand même bien lire car c’est un joli petit pavé, et le brouillage des époques et des personnages peut en perturber plus d’un.

Chronique des temps obscurs, tomes 1 à 4, Michelle Paver

roman adolescent préhistoire loup nature foretL’histoire

L’action se passe dans une grande forêt, il y a 6000 ans. Torak vit avec son père, loin des autres hommes organisés en clans. Son père lui a appris à survivre dans les bois, à s’y sentir chez lui, à connaître les animaux, leurs habitudes, à respecter la nature sous toutes ses formes, et le monde des esprits.

Quand le roman s’ouvre, Torak doit fuir. En effet, un ours terrible vient de blesser son père à mort, et celui-ci sait qu’il va revenir. Cependant avant de mourir, il dit des paroles mystérieuses à son fils, regrettant de ne pas avoir eu le temps de lui dire la vérité, et espérant que celui-ci lui pardonnera. Il donne une mission à Torak, partir vers le Nord, en suivant un guide qui lui apparaîtra au moment propice, pour aller voir l’Esprit du Monde, afin de débarrasser la forêt de cet ours maléfique, qui est en fait un animal possédé par un démon.

Alors commence pour Torak une immense aventure, accompagné d’un loup avec qui il sait communiquer et qui devient son frère de meute, et d’une jeune femme courageuse et habile à l’arc. Ensemble ils sauront braver la colère du démon, la jalousie des hommes, et plus que cela leurs peurs les plus profondes.

Mon avis

Cette lecture est un vrai coup de cœur. J’ai dévoré le premier tome qui est vraiment fantastique, et n’ai eu de cesse de trouver la suite. L’action est palpitante, on frémit avec Torak, on a envie de se rouler par terre comme lui avec Loup, on s’inquiète de savoir quels sont les bons choix. L’auteur a su dessiner un univers riche et passionnant, et pour autant facile à comprendre et à imaginer. J’ai beaucoup apprécié le cadre préhistorique qu’elle a su installer, et les références à la nature et au monde des esprits. Une lecture que je recommande pour les lecteurs de moyens à très bons. Les tomes sont assez épais, mais cependant se lisent plutôt rapidement.

Sur le site de la FNAC : tome 1, tome 2, tome 3, tome 4

Cette chronique constitue ma troisième participation au challenge littérature de l’imaginaire.

Le royaume de Thirrin, tome 1 & 2, Stuart Hill

Voici une nouvelle saga de littérature de fantasy à destination des adolescents. J’ai beaucoup aimé et à plusieurs titres. Déjà, c’est une saga en deux volumes, certes longs (très longs même : 543 pages pour le premier et 670 pour le second, tout ça en grand format), mais malgré tout qui se termine. J’en ai un peu marre des sagas dont on ne voit pas le bout, où il faut lire 50 tomes pour enfin connaître le fin mot de l’histoire. Ici au moins, on avance, on prend son temps, on déguste, et on sait où on va.

roman ado fantasy loup garou

 

Par ailleurs, j’ai énormément aimé le souffle é

pique qui traverse et transcende toute l’histoire. On enchaîne glorieuses batailles, actes de bravoure, chevauchées infernales, combats chevaleresques. Une grande épopée, à la Raymond Feist (d’ailleurs j’ai trouvé à plusieurs reprises qu’on sentait son influence dans les pages de ces romans).

L’auteur nous livre de magnifiques descriptions des différents paysages traversés, les personnages sont sympathiques, même s’ils ont leurs petits défauts.

J’ai trouvé aussi très amusantes les références au monde réel. Dans cet univers, il existe la ville de Venise avec son doge, un empire du désert qui fait penser à l’empire ottoman. Pourtant ce n’est pas le monde réel, c’est une sorte de mélange entre imaginaire et réalité que j’ai trouvé savoureux.

J’ai quand même été déçue par un aspect de l’histoire. La dimension magique est très peu exploitée. Un des personnages du premier tome se révèle peu à peu avoir des pouvoirs magiques exceptionnels, et une ascendance mystérieuse. Mais cela ne nous sera jamais expliqué vraiment. On ne sait pas comment il a pris connaissance de son potentiel magique, comment la magie fonctionne dans ce monde, son personnage est trop peu exploité à mon goût dans le récit.

Je vous raconte rapidement l’histoire :

Thirrin, princesse de Haute-Froidurie a 14 ans lorsque son petit pays du Nord est envahi par l’empire voisin, géant belliqueux jamais vaincu depuis 15 ans de guerres d’invasion. Son père part au combat dans l’espoir d’arrêter les envahisseurs et de les bloquer jusqu’à l’arrivée de l’hiver, qui à cause des chutes de neige et de la descente de la glace dans les cols de la frontière, protègera son pays. Il espère qu’ainsi sa fille Thirrin et son peuple sauront se

 préparer à affronter leur ennemi pour sauver leur royaume.

Thirrin part alors en quête d’alliés. Pleine d’audace et faisant preuve d’une ouverture d’esprit sans précédent, elle ira à la rencontre des peuples avec lesquels son pays a été en guerre pendant de nombreuses années. Mais leur alliance sera-t-elle suffisante pour affronter l’armée gigantesque et invaincue du général machiavélique qui a juré leur perte ?

Tome 2 :

20 ans ont passés, pendant lesquels le général Scipio Bellorum a retrouvé tout le prestige qu’il avait perdu par sa défaite en Haute-Froidurie. Il a mis au point de nouvelles machines de combat, et se décide à envahir son voisin du Nord avec l’armée la plus grande qu’on ait jamais vu. Il vient avec ses deux fils, de véritables bêtes de guerre, élevés dans la cruauté.

Thirrin a eu 4 enfants. Chacun d’eux trouvera son rôle et rencontrera son destin, plus vaste que ce qu’il avait imaginé pendant cette nouvelle guerre. On suit leurs parcours en parallèle dans une oeuvre qui prend une dimension plus large que le tome précédent, pour toujours autant de plaisir de lecture.

Sur le site de la FNAC : tome 1tome 2

Cette chronique constitue ma deuxième participation au challenge de littérature de l’imaginaire.

roman jeunesse fantasy ados

Les Maîtres du vent, Judith Bouilloc

carte-gilgalCe roman de fantasy se déroule dans un monde imaginaire, sur un très grand continent de forme circulaire appelé Gilgal. Ce continent se divise en plusieurs entités politiques, chacune dirigée par un gouvernement propre. Le héros de l’histoire lui, vient du royaume de Waldgan, un royaume forestier où est en place une monarchie élective, avec un roi élu par les membres du Conseil des Sages.

Notre héros est adolescent. Il est orphelin de père, et vit entouré de sa mère, une guérisseuse passé experte dans l’art des plantes médicinales et de son oncle, un sculpteur sur pierre au talent inoubliable. Les deux lui enseignent leur art, mais Yann, à leur grand regret, voudrait choisir la voie des armes, comme son défunt père. En décédant, son oncle le sculpteur lui livre un dernier message énigmatique : « tu dois percer les secrets gardés par les maîtres du vent, c’est ainsi que tu pourras saisir la beauté ». C’est ainsi que l’adolescent se met en route pour Avel, le royaume des vents, situé au sud du continent.roman jeunesse fantasy ados

Il arrive sur place lors de la grande cérémonie du choix des futurs étudiants de la très célèbre et convoitée académie des vents. Rencontrant deux compatriotes fort sympathiques, il décide, un peu par hasard, de se présenter lui aussi au concours, ouvert pour la première année à d’autres nationalités que les Avélis. A sa grande surprise, et grâce à un don qu’il découvre pour la première fois pendant une des épreuves, Yann est sélectionné.

Commence pour lui une grande aventure : il va apprendre à ne faire qu’un avec les vents, à les écouter, à les noter sur une partition, à s’en servir pour voler, à les invoquer… Mais tout ceci ne sera pas aussi simple et idyllique qu’il le pensait au début. Très vite, il se rend compte que lui et les autres étudiants étrangers sont victimes d’exclusion et de mépris de la part des étudiants avélis, mais également de certains professeurs. Il comprend également que les plus grands secrets de l’art de combattre avec le vent lui seront interdits. Alors, avec la complicité de son compatriote Adémar, le colosse à la hache, et d’un Avélis d’esprit facétieux, Baldoméro, Yann s’apprête à tirer tout ce qu’il peut de cette expérience, quitte à parfois faire fi des règlements.

Mon avis : Ce roman est très agréable, plutôt bien construit en deux grandes parties principales. L’univers est très beau, les idées originales, notamment celle du peuple des vents. L’action est agréable, se lit avec fluidité. J’aurais aimé une plus grande exploration des différentes possibilités offertes par cette univers, au-delà du goût pour les combats développés par le héros. Peut-être un voyage, une quête… Cela reste en tout cas une très belle lecture, faite avec plaisir. A conseiller plutôt pour de bons lecteurs (quand même 430 pages) à partir de 12 ans environ.

Sur le site de la FNAC

Strom, 1 Le collectionneur, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas

Raphaël et Raphaëlle sont des jumeaux de 12 ans, élevés par leur parrain, Tristan. Un jour, il les emmène au Louvre, franchit une porte « interdite au public » et là, leur dévoile qu’il appartient à une organisation secrète : les chevaliers de l’insolite. En possession eux aussi d’une double aura, les jumeaux se voient proposer eux aussi d’appartenir à cette mystérieuse organisation. Ils apprendront à maîtriser les pouvoirs mystérieux qui se cachent dans le cerveau humain, ils feront connaissance de créatures étranges, et surtout, combattront les forces du mal et protégeront l’humanité, ceci en tout incognito. Ils se lancent dans leur première enquête, la poursuite d’un mystérieux collectionneur qui a volé un objet mystérieux, trouvé dans un tombeau égyptien.

Mon avis : c’est un chouette roman, plein d’actions, avec des personnages sympathiques. Les jumeaux se complètent et sont parfois amusants. On passe un bon moment en lisant ce livre. Le fantastique est bien développé et s’appuie intelligemment sur des légendes connues, mais le roman sait revenir dans un réel pour mettre en scène des épisodes de vie quotidiens d’adolescents. J’ai hâte de lire les tomes suivants ! Une lecture tout à fait sympathique, accessible à partir de 11 ans, de préférence pour des adolescents qui aiment ce genre d’univers.

Chez amazon :

Le grand livre des gnomes, Terry Pratchett

La tribu de gnomes de Masklinn doit trouver un nouveau refuge. Ils arrivent dans un grand magasin et sont stupéfaits de découvrir des centaines d’autres gnomes vivant là et vouant une sorte de culte au fondateur du magasin. Ceux-ci voient d’un mauvais œil l’arrivée de la tribu de Masklinn, car ils n’imaginent même pas l’existence d’un « dehors ». Or Masklinn et les siens apportent un objet étrange, le « Truc ». Celui-ci semble doté de pouvoirs magiques et les prévient de l’imminente destruction du magasin. L’évacuation doit être organisée.

Mon avis : Voici un roman plein d’actions et de rebondissements. On ne s’ennuie jamais, et cela prête à rire. Le roman est un peu long (500 pages dans mon édition de poche), mais ça passe bien. La lecture est facile et se prêtera facilement à des enfants même assez peu lecteurs. Il faudra simplement les accompagner pour que la longueur ne les rebute pas. Un gros avantage : l’action commence très rapidement, il n’y a quasiment pas de descriptions. Et puis au pire, si l’enfant stoppe sa lecture au bout de 200 pages (Pennac nous rappelle que c’est là un droit inaliénable du lecteur !!), il aura déjà bien lu.

A partir de 11 ans.

Chez amazon :