Meurtre à l’ambassade, Daniel Guichardon

Roman policier ados suspense espionnage

Le roman suit les aventures de David Petit. Celui-ci est un homme tout à fait banal, qui travaille comme attaché culturel à l’ambassade de France en Thaïlande, à Bangkok. Il aime voyager et adore l’Asie. Son travail est plutôt ennuyeux, il fait surtout de l’archivage. Un jour, alors qu’il rentre de week-end sur une autre île du pays, il vient faire un tour un peu tard le soir à l’ambassade. La secrétaire lui demande de compagnie à un ressortissant français venu demander assistance à l’ambassade. David le rejoint dans la pièce où l’homme attend, lorsqu’on lui tire brutalement dessus. A son réveil, il comprend que l’homme venu demander de l’aide a été retrouvé mort, qu’il est le seul témoin, et même un suspect, car bizarrement, l’homme (qu’il ne connaît pas !) avait une photo de lui dans son téléphone.

Le policier des renseignements français venu pour élucider l’affaire décide d’associer David à son travail pour le garder à l’oeil. Commence alors une enquête dont les ramifications vont s’enfoncer peu à peu dans les milieux les plus louches et les plus dangereux des malfrats et des mafias asiatiques.

Mon avis :

J’ai adoré ce roman, lu d’une traite en quelques heures. J’en ai aimé l’atmosphère de voyage, les descriptions de la Thaïlande, puis l’ambiance de polar qui se met en place, avec un meurtre violent et inattendu (même si le résumé me l’avait laissé deviner). L’enquête s’emballe alors, le rythme est varié, les péripéties se succèdent, plusieurs fois on pense tomber dans une impasse puis ça repart. La lecture devient carrément jubilatoire lorsque le roman vire au roman d’espionnage dans sa dernière partie, avec des thèmes évoquant James Bond : grosses voitures, casinos luxueux, femmes splendides. Le personnage principal reste attendrissant par sa naïveté, son courage, et sa vision finalement lucide qui permettra de résoudre l’enquête. J’ai vraiment apprécié qu’il nous livre ses émotions, sa perplexité face à certains compromis que les autorités font, ses angoisses lorsque toute l’affaire prend une dimension qui le dépasse complètement, ne l’empêchant pas de s’investir pleinement, et de prendre des risques nécessaires pour résoudre le meurtre.

C’est donc un roman policier trépidant que nous proposent les Editions Marathon, avec un suspense digne des polars à succès modernes.

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It, Catherine Grive

It, c’est le surnom de Joséphine. Ce pronom anglais neutre la désigne, elle qui refuse de s’habiller comme une fille, qui porte les cheveux très courts, préfère qu’on l’appelle seulement « Jo » et se sent attirée par l’identité masculine.roman ado transgenre

Lorsque le roman commence, son immeuble prend feu. Jo et sa famille fuient les flammes in extremis, et assistent depuis la rue, à l’incendie qui ravage tous leurs biens. Ils sont hébergés quelques temps par une élève de la classe de Jo, puis vont à l’hôtel.

L’intrigue tient autour de deux nœuds : Le premier est l’incendie, dont Jo se sent responsable pour une raison qu’elle mettra du temps à expliquer. Cet incendie entraîne une perte de repères pour la famille, la perte de leurs biens, de leurs souvenirs, du matériel avec lequel ils travaillaient. Ils n’ont plus rien, s’habillent avec des vêtements prêtés, n’ont même plus de papiers d’identité. Un certain suspense sous-tend l’œuvre, dans l’attente des résultats de l’enquête sur les causes du feu. Le deuxième nœud de l’histoire est la quête d’identité de la jeune fille, qui découvre peu à peu qu’au fond d’elle, malgré le physique dont elle a été dotée à la naissance, en fait, elle est un garçon. Sa prise de conscience est progressive, et débouche sur la difficile annonce à la famille, et la réaction de cette dernière.

Mon avis : J’ai beaucoup apprécié ce roman, facile et rapide à lire. J’ai particulièrement aimé la façon dont les deux nœuds de l’intrigue se mêlent et se nourrissent. Le personnage est intéressant, j’ai aimé la façon dont elle mène les réflexions sur son identité, ses recherches, ses inquiétudes. La réaction de la famille m’a attristée, mais j’apprécie que l’auteur n’est pas cherché à édulcorer les choses. Malgré tout il y a une note d’espoir car on voit que les parents essaient de faire des recherches, de comprendre, même si pour le moment, ils refusent complètement la situation.

Chroniques du monde émergé, Licia Troisi

Résumé : La trilogie s’ouvre sur le personnage de Nihal, dans un tome qui lui est consacré, Nihal de la terre du vent. Cette petite fille vit seule avec son père, armurier de métier. Elle est le chef d’une bande d’enfants dont le jeu préféré est de se battre, jeu auquel elle est particulièrement douée et sauvage. Elle rêve de devenir guerrier, même si son père lui répète que les guerriers femmes n’existent pas.

Pour occuper ses ardeurs et soigner son ego mis à mal par un combat perdu contre un apprenti magicien, elle décide d’apprendre la magie auprès de sa tante, Soana, une magicienne très puissante qu’elle ne connaît quasiment pas.

Elle rencontre Fen, un chevalier du vent, ces chevaliers d’élite montés sur le dos d’un dragon, combattants exceptionnels qui dirigent l’armée du monde émergé dans sa lutte contre le Tyran, magicien noir extrêmement puissant qui envahit les royaumes les uns après les autres pour les asservir et les laisser aussi vides et morts que le désert. Nihal comprend d’une part qu’elle est amoureuse de lui, même si c’est un amour à sens unique car il est le compagnon de  sa tante, et d’autre part qu’elle veut éperdument devenir chevalier du vent. roman fantasy dragon combat adolescent

Impressionné par l’ardeur au combat de la jeune fille, le chevalier accepte de l’entraîner chaque fois qu’il vient voir sa bien-aimée Soana. Nihal s’entraîne assidument même quand il n’est pas là.

Pendant qu’elle fait son apprentissage, sa cité est attaquée par l’armée du Tyran composée de fammins, ces créatures d’horreur que le magicien a fabriquées pour servir ses sombres desseins. Nihal essaie de sauver son père, mais l’armée est la plus rapide, et lorsqu’elle arrive à l’armurerie, son père meurt sous ses yeux, elle-même est blessée et manque de mourir. Pendant la bataille, un fammin l’a qualifiée de semi-elfe. Aussi dès qu’elle reprend conscience, elle demande à sa tante Soana de lui fournir des explications. Elle comprend alors que Livon n’était pas son vrai père et qu’elle est la dernière survivante d’un peuple massacré par le Tyran, les demi-elfes. C’est de là que lui viennent ses yeux violets et ses cheveux bleus. La jeune fille sent une rage terrible envahir son cœur, un désir de vengeance irrépressible.

Elle va alors tout faire pour devenir chevalier du vent, bravant les interdits et les tabous. Puis, elle se battra avec une violence et une rage telles qu’elles la pousseront à prendre tous les risques. Heureusement, son maître chevalier et Sennar, l’apprenti magicien devenu entre temps puissant conseiller mais aussi un ami très cher, l’aideront à lutter contre ses démons intérieurs, et à découvrir ce qui peut faire d’elle un vrai guerrier.

Mon avis : C’est une très belle saga de fantasy. L’intrigue est un peu longue à se mettre en place, mais elle est ensuite parcourue par un puissant souffle épique. La lecture m’a parfois donné de vrais frissons tellement les combats sont intenses, le personnage intègre et téméraire. J’ai apprécié de voir l’évolution du personnage principal, ses parts d’ombre. J’ai adoré certains personnages secondaires comme son maître chevalier. Certaines scènes m’ont fait jubiler (le combat qu’elle mène pour entrer à l’académie par exemple !). C’est donc une magnifique série de fantasy, tout à fait adaptée aux ados, mais en même temps digne des grands titres du genre. Un roman à conseiller à ceux qui aiment lire, car c’est quand même une trilogie de plus de 900 pages en tout.

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Les mille visages de notre histoire, Jennifer Niven

Résumé : Il y a deux narrateurs dans cette histoire, qui raconte leur vie tour à tour. D’un côté on rencontre Libby. Elle entre en classe de première au lycée. Elle a perdu sa mère 6 ans auparavant, brutalement, d’une rupture d’anévrisme. Pour se protéger de la terrible douleur de cette mort, elle a mangé énormément, sans s’arrêter, sans cesse et est devenue énorme. Tellement énorme que dans les six derniers mois elle n’a plus pu sortir de son lit et qu’elle a finalement dû être évacuée de chez elle par les pompiers qui ont détruit le mur extérieur de sa maison et l’ont sortie avec une grue. Elle a ensuite été soignée, coachée, aidée, elle a parlé, extirpé sa peur, sa coroman adolescents obésité amitié amour harcèlementlère, sa douleur. Elle a perdu 136 kilos. Depuis cette époque, elle n’est pas retournée à l’école et a suivi sa scolarité à la maison, aidée de son père, homme merveilleux, encourageant et aimant qui l’a toujours soutenue. La voici prête maintenant à affronter le retour à la vie collective, au lycée, à affronter les regards de ceux qui la verront toujours comme « l’ado la plus grosse des Etats-Unis », à affronter les moqueries sur son obésité. Mais Libby a un tempérament de fer, et elle est bien décidée à ne pas se laisser atteindre. De l’autre côté on rencontre Jack. C’est un lycéen qui a du charme et sait en jouer, est connu au lycée, a une petite amie et pas mal de potes. Mais il cache un très douloureux secret : il est atteint de prosopagnosie, qui est un trouble neurologique empêchant de reconnaître les visages, même ceux des personnes qui lui sont le plus proches (ses parents, ses frères, sa petite amie…). Il cache ce problème à tout le monde, sa famille, ses amis. Personne ne sait sauf lui. Il a mis en place des stratégies pour réussir à identifier son entourage sans trop de difficultés, mais la vie est terrible pour lui, car il avance perpétuellement dans une foule d’inconnus et craint sans cesse de se tromper.

On suit leurs parcours au milieu de la vie lycéenne, de ses difficultés, de ses péripéties. Je n’en dis pas plus pour ne pas enlever le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs…

Mon avis : J’ai adoré ce roman que j’ai lu en une soirée. Les personnages sont généreux, ils rencontrent des difficultés, essaient de bien se comporter et voient que ce n’est pas toujours si facile. Ils veulent vivre leur vie, être heureux. J’ai aimé cette description de l’adolescence car je l’ai trouvée très juste. Les personnages sont entiers, pleins d’ardeur, mais aussi de craintes et d’angoisses.

Je conseille cette lecture à partir de 13 ans pour des lecteurs assez aguerris car la double narration et les 480 pages peuvent rebuter les petits lecteurs.

La Passe-miroir, Christelle Dabos

Résumé : L’univers dans lequel se passe cette série correspond à la planète terre, mais qui aurait eu de gros soucis. En effet, une grande partie de la planète s’est « effondrée » et a disparu dans l’espace pour ne laisser plus que la place à des arches. Ce sont des sortes de petits pays qui flottent dans l’espace. Chacun est régi par un Esprit de Famille, personnage immortel, extrêmement puissant, mais un peu amnésique. Les familles qui peuplent les arches sont pourvues de pouvoirs magiques, et chaque arche a sa spécialité.roman feunesse fantastique

L’histoire débute sur l’arche Amina, dont la famille a des pouvoirs sur les objets. L’héroïne est une jeune fille, Ophélie, qui a deux pouvoirs : celui de « lire » les objets en les touchant, dès qu’elle touche un objet, elle a accès aux pensées des personnes qui l’ont touché avant elle, depuis le moment présent jusqu’à la création de l’objet, et celui de passer à travers les miroirs. Elle est maladroite, perpétuellement enrhumée, pas du tout coquette. Elle n’a comme seul intérêt que son musée où elle rassemble le plus d’objets possibles. Elle ne s’intéresse pas du tout aux hommes, bien au contraire, elle s’arrange pour faire échouer tous les mariages que sa famille essaie d’organiser pour elle. Mais brutalement sa vie entière va être bousculée, lorsqu’elle reçoit l’ordre d’épouser un homme originaire de l’arche du Pôle Nord, Citacielle. Elle comprend rapidement que cette fois-ci elle n’a pas le choix, l’ordre venant de très haut. Quand son promis arrive, Thorn, il se montre froid, brutal, impoli, et veut rentrer chez lui, accompagnée par Ophélie, à peine quelques heures après son arrivée. La jeune fille est alors propulsée dans un monde très différent du sien, l’arche du pôle, où tout est artifice, mensonge, ruses de cour, manipulations politiques. Son promis est extrêmement désagréable avec elle. Les pouvoirs des familles qui peuplent cette arche sont terrifiants, et l’usage qu’ils en font, tout autant. Mais Ophélie, sous ses airs de petite chose fragile et enrhumée, possède une volonté de fer, et un caractère indomptable. Elle va faire preuve de sa personnalité, gagner l’estime et peut-être plus, de son futur époux, et s’imposer dans cet univers terrible. Seulement, elle ne sait pas encore qu’elle est au cœur d’un complot aux conséquences bien plus terribles et engageant non moins que les puissants du monde entier et une entité mystérieuse dont on se demande si elle n’est pas à l’origine de ce monde si étrange.

Mon avis : J’ai adoré cette série, j’attends le dernier tome avec impatience. J’ai aimé l’originalité de l’histoire, de l’univers, des personnages. Les personnages sont très loin des clichés habituels de la beauté, l’élégance, des bonnes manières etc…, la magie de cet univers ne passe pas non plus par une formation, des sorciers, des mages etc… Le monde où se passe l’action est très différent de ce dont on a l’habitude, et relativement complexe. Rien que la couverture du roman est déjà extrêmement attractive et m’a convaincue de commencer à lire, avec cette sorte de ville flottante en forme de spirale.

Je recommande vivement cette lecture, pour d’assez bons lecteurs cependant car justement toute cette originalité peut déboussoler les lecteurs les plus fragiles. Je pense qu’on peut lire cette série à partir de 13 ans environ.

Le dernier Orc, Silvana de Mari

C’est un très beau roman de fantasy. Il se situe dans la suite d’un autre roman de l’auteure, mais je pense qu’on peut le lire indépendamment sans trop de difficultés.

On rencontre un jeune garçon, Rankstrail. Quasiment mutique, très fort physiquement, il voue un amour intense à sa famille, qu’il va essayer de protéger par tous les moyens possibles. Cela commence par aider sa mère à porter le linge qu’elle lave pour gagner un peu d’argent, puis par braconner pour nourrir la famille, et enfin par s’engager comme mercenaire afin d’envoyer l’argent de sa solde à sa famille et leur permettre ainsi de survivre. Mais ce n’est pas un simple gamin des rues, car un homme savant lui apprend à lire, à compter, et lui raconte l’histoire de leur pays, la stratégie guerrière…roman fantasy adolescents

En tant que mercenaire, Rankstrail se fait immédiatement remarquer et respecter pour ses immenses qualités de pisteur, son odorat, son ouïe, et son sens inné de la façon dont on dirige une troupe et dont on se fait respecter de ses hommes. Il les sauve de quantités de situations dangereuses et se hisse peu à peu au rang de chef.

On le suit ensuite dans ses aventures guerrières, notamment contre l’invasion des Orcs, principal danger menaçant le pays. Il croise ensuite le chemin de Yorsh, le dernier des elfes, et de son épouse, Robi. Tous ces destins parviendront peu à peu à modifier la donne, et à redonner l’espoir à un pays pris entre le joug intolérable d’un Juge-Administrateur mégalomane, sadique et dangereux, et les invasions meurtrières du peuple des Orcs.

Mon avis : j’ai adoré cette lecture. C’est de la fantasy d’une grande qualité, et très ambitieuse pour un public adolescent. Certaines scènes de violence réserveront ce roman aux ados âgés d’au moins 13 ans. Le roman est sous-tendu par des idées particulièrement intéressantes qu’il met en scène de façon subtile et passionnante. J’en ai retenu deux. La première est que chaque individu peut s’affranchir de son ascendance, qu’on est soit-même, quelque soit la famille dont on vient, quelques soient nos origines et les actions de nos parents. Ce sont nos actes qui nous définissent. La deuxième est que pour construire la paix il faut mener deux combats, l’un avec les armes contre les ennemis, l’autre avec l’économie contre la pauvreté, la maltraitance, l’ignorance. Les personnages sont complexes, nuancés, le rythme est soutenu, avec des scènes de combat dignes de grandes épopées. Un grand moment de lecture.

Ma vie sens dessus dessous, S.E. Durrant

Nouveau coup de cœur pour ce roman, que j’ai lu en une soirée au coin du feu.

Ira et son petit frère Zac sont promenés de famille d’accueil en famille d’accueil avant d’arriver au foyer de Skilly House, à Londres. Plutôt méfiants, ils vont découvrir un univers pas si difficile, où les adultes encadrants leur donnent réconfort et quiétude. Ils vivent dans une petite chambre sous les toits. Ira a 9 ans et Zac 7 ans lorsque l’histoire débute. Ils ne connaissent de leur passé qu’une photo un peu floue d’eux avec un chien noir. Ira se sent responsable de son petit frère, elle essaie d’être forte pour deux. Elle le rassure, lui raconte des histoires, le protège. C’est une enfant qui aime écrire des histoires, dessiner.

Le roman raconte leur quotidien dans le foyer, leurs espoirs, leurs craintes, leurs rêves, leurs amitiés avec les autres enfants, la façon dont chacun gère les difficultés de sa vie d’enfant sans famille, voire sans histoire pour certains. Tous ils rêvent de trouver une famille qui les accueillera définitivement, mais comme le dit Ira avec un cynisme tellement triste pour son âge, plus on est vieux, moins on fait envie aux familles adoptives…roman adolescent orphelinat famille d'accueil foyer émotions

Un jour ils vont avoir la chance de partir à la campagne en vacances pendant une semaine chez une ancienne institutrice. Ils reviennent métamorphosés de ce voyage, mais le quotidien leur paraît par contraste encore plus difficile. Mais la vie continue et peut-être un jour s’améliorera-t-elle.

Mon avis : c’est un roman difficile à résumer, car sa saveur ne tient pas tant dans l’histoire et les actions racontées, mais plutôt dans la finesse de la description des pensées et émotions de ces enfants laissés pour compte. J’ai trouvé une grande justesse dans la compréhension et la description des personnages. Ira sait si bien décrypter le comportement de son frère, elle sait lire les émotions cachées sous la surface des actions.

Si ce roman est plein d’émotion, tristes comme joyeuses, pour autant, il n’est pas outrancier comme certains romans jeunesse actuels qui se livrent à une débauche émotionnelle fatigante. Le thème abordé est difficile, mais traité je trouve avec sensibilité. J’ai vraiment aimé cette lecture, qui de plus n’est pas très difficile. En effet, il y a un seul narrateur, le récit est plutôt linéaire. Le roman comporte 200 pages ce qui est raisonnable pour des adolescents moyennement habitués à la lecture.

Ceux qui sauront, Pierre Bordage

Une uchronie est un roman mettant en scène notre monde géographiquement identique, mais historiquement modifié. Un événement historique que nous connaissons n’a pas eu lieu et le romancier imagine comment le monde a donc évolué finalement.roman histoire rébellion révolution adolescent ado

Dans Ceux qui sauront, Pierre Bordage imagine que les royalistes ont renversé la IIIème République. Toutes les avancées obtenues suite aux différentes révolutions en France sont annulées. La monarchie gouverne depuis Versailles, la police royale rode et arrête tous les supposés agitateurs et opposants, et surtout les gens du peuple qui auraient le mauvais goût de se rebeller. Nous sommes en 2008, mais à cause de la monarchie, le monde a peu évolué, et surtout les inégalités sont criantes.

L’instruction est interdite aux classes défavorisées, internet est bridé et réservé aussi à l’élite. Les nobles vivent dans le luxe et profitent des progrès technologiques pendant que le peuple a des conditions de vie atroces.

Mais certains ne veulent pas de ce monde injuste. Un réseau clandestin essaie d’apprendre au peuple les rudiments du savoir. C’est dangereux, ils sont considérés comme des terroristes. Ce réseau publie également sur internet des informations sur la situation dans le monde, permet aux gens de communiquer alors qu’ils n’en ont pas le droit.

Les personnages du récit sont d’un côté Clara, riche héritière, promise à un mariage forcé avec un riche prétendant, et de l’autre, Jean, fils d’une famille pauvre, qui apprend à lire clandestinement, malgré les dangers. Tous deux rêvent d’un autre avenir que celui auquel ils sont destinés. Un événement inattendu va bouleverser leur vie, les faire se rencontrer et croiser peut-être l’espoir.

Mon avis : Ce roman est le premier d’une trilogie passionnante. J’ai vraiment beaucoup aimé (j’hésite presque à la classer en coup de cœur, je verrai quand j’aurai terminé la trilogie), et mes élèves aussi. Il est à réserver aux adolescents à partir de 13 voire 14 ans, car il faut une certaine maturité pour comprendre les enjeux de l’uchronie. De plus, suivre deux histoires croisées peut être un peu difficile pour les petits lecteurs. Il est plutôt épais (440 pages), donc à réserver à ceux que cela n’effraie pas.

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A cœurs ouverts, Jessi Kirby

Si vous avez aimé le roman Nos étoiles contraires, je suis quasi sûre que vous allez adorer celui-ci également. Voici une magnifique histoire sur l’amour, le deuil, la famille…roman amour adolescents ado

Emily a 18 ans. Depuis 400 jours, elle pleure la mort de son petit ami, Matt. Ils étaient en couple depuis leurs 14 ans, pour elle, il était l’homme de sa vie. Depuis sa mort elle ne fait que pleurer, elle ne vois presque plus ses amis, elle n’est pas allée à la fête de fin du lycée (ça se passe aux Etats-Unis), elle ne s’est pas inscrite à la fac, elle ne fait plus de sport, elle qui était dans l’équipe d’athlétisme de son lycée.

Matt est mort brutalement, d’un traumatisme crânien renversé par une voiture. Aussi, ses parents ont-ils fait le choix de donner ses organes pour sauver d’autres vies. Emily les accompagne pour rencontrer les personnes qui ont reçu ces dons. Cela l’aide à avancer dans son deuil. Mais l’un d’eux refuse de répondre à la demande, et ne répond pas à sa lettre, celui qui a reçu le cœur de Matt. Emily ne peut s’empêcher de penser à lui, d’attendre sa réponse. Presque obsédée, elle mène des recherches et finit par découvrir son identité. Il habite au bord de l’océan, à seulement 50 km. Elle se rend là-bas, en se faisant la promesse de juste le regarder, de ne pas chercher à l’aborder. Mais une fois sur place, les choses ne se passent pas exactement comme prévu…

Mon avis : j’ai passé un très beau moment de lecture avec ce roman, c’est vraiment un coup de cœur. J’ai été très émue par ce deuil, par cette presque veuve de 18 ans, par l’amour dont sa famille l’entoure dans cette épreuve. Les sentiments sont forts, vrais. Emily ne sait comment avancer, elle ne sait pas même si elle a le droit d’avancer, de commencer à moins penser à Matt. Ses sentiments évoluent, ils sont décrits de façon complexes. Le roman est également très intéressant lorsqu’il s’intéresse au vécu de la personne qui reçoit le don d’organe, lui permettant ainsi d’avoir une nouvelle vie, mais oh combien contraignante.

Je classe ce roman dans mes coups de cœur. Je le recommande à partir de 13 ans au moins, pour d’assez bons lecteurs car il est un peu long (336 pages).

Le sumo qui ne pouvait pas grossir, Eric-Emmanuel Schmitt

Jun a quinze ans. Il vit dans les rues de Tokyo, il survit en vendant des articles à la sauvette sur les trottoirs. Il refuse de parler de sa famille, ou alors il prétend qu’il est orphelin. Lorsque le roman s’ouvre, un vieil homme le regarde et lui dit : « Je vois un gros en toi ». Chaque fois que le vieillard rencontre l’adolescent, il lui répète cette même phrase, complètement dépourvue de sens pour le jeune garçon, car il est plutôt maigre comme un clou.roman bouddhisme japon adolescents

Un jour, le vieil homme, qui s’appelle Shomintsu, lui offre un billet pour un combat de sumo. Jun se rend à la représentation, et est complètement bluffé par ce qu’il découvre. Alors qu’au début de la séance, il ne voyait que deux hommes gros et gras, s’élançant l’un contre l’autre comme des brutes, dans un jeu tellement débile qu’il se demande s’il a bien compris les règles, il se prend au jeu, et commence à voir la ruse, le talent, la concentration, l’agilité sous la graisse. Il comprend toute la subtilité de ce sport et est pris d’enthousiasme.

C’est alors que Shomintsu lui propose de rentrer dans son école de sumo, l’une des plus renommées du Japon. Jun étudie les 82 prises autorisées, développe son endurance, sa force, sa souplesse. Il vit à la dure, ce qui ne lui pose pas de problème, à lui qui vient de la rue. Mais malgré tous les repas qu’il ingurgite, malgré la qualité et l’abondance de la nourriture qui lui est servie, Jun ne parvient pas à grossir. Shomintsu va alors parler avec lui, et commencer à lui donner un enseignement d’inspiration bouddhiste. Il s’agira tout d’abord de le faire se réconcilier avec son passé, puis de lui montrer la voie vers le zen et la méditation.

Mon avis : C’est un très beau roman, extrêmement court, à peine une centaine de pages. Il permet de découvrir un sport peu connu en Europe, l’art des sumos, et nous invite aussi sur la piste du bouddhisme zen. Comme tous les romans du Cycle de l’invisible, cette invitation reste pleine de subtilité, à peine soulève-t-on un voile sur cette spiritualité, mais c’est suffisant pour donner l’envie d’en savoir plus.

Sur le site de la FNAC.

Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers

Résumé : Aristote a 15 ans. Il a très peu d’amis, aucun en fait. Il se sent en décalage complet avec les garçons de son âge. A la maison, ce n’est pas forcément facile non plus. Ses parents sont plutôt sympas. sa mère, enseignante, passe son temps à lui dire que ce qu’il ressent est normal, que c’est « une phase ». Son père est le plus souvent silencieux. Ancien soldat de la guerre du Vietnam, il est sorti abîmé par cette guerre, et hanté par les souvenirs roman ado homosexualité amourde ce qu’il a vécu. Aristote a aussi deux sœurs, des jumelles qui ont 12 ans de plus que lui, et un frère de 11 ans de plus. Mais ses frères et sœurs ne sont pas un soutien pour lui. Les filles sont trop âgées, elles le traitent presque comme leur propre fils, ce qui l’énerve prodigieusement. Quant à son frère, il est en prison, et plus personne ne parle de lui, toutes ses photos ont été enlevées de la maison, c’est comme s’il n’avait jamais existé.

 

Désœuvré pendant les vacances d’été, Aristote va à la piscine. Là, un garçon de son âge l’aborde et lui propose de lui apprendre à nager. Ce garçon, c’est Dante. Dante est lui aussi en décalage avec les garçons de son âge : il aime lire, il est attentionné avec les oiseaux, il apprécie ses parents, il aime dessiner, et comme lui, il a un prénom difficile à porter. Entre les deux adolescents, commence une amitié très forte. Les deux garçons apprennent à se connaître, chacun avec ses parts d’ombre, ses secrets, ses non-dits.

Mon avis : Comme la plupart des très bons romans, celui-ci est quasiment impossible à résumer. L’histoire est racontée du point de vue d’Aristote. Celui-ci se révèle une personne complexe, qui a des difficultés à parler de ses émotions, et même à se comprendre lui-même.

Le récit est très fort et même poignant. Il mêle les thèmes de l’adolescence, de l’amitié, des secrets de famille, des premières amours et de la difficulté à se comprendre soi-même.

C’est un gros coup de cœur que cette lecture. Je la recommande vivement à tous les ados qui aiment les récits inspirés d’histoires vraies, qui se posent des questions sur l’adolescence, l’amitié, l’amour…

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Vango, Timothée de Fombelle

Lorsqu’on rencontre Vango dans les premières pages du roman, il est allongé sur le parvis de Notre dame à paris, avec 39 autres jeunes hommes, prêt à devenir prêtre. Mais la cérémonie est brutalement interrompue par l’irruption de la police. On vient l’arrêter, il est accusé de meurtre. Vango prend la fuite d’une manière tout à fait étonnante : il se met à escalader la façade de l’imposante cathédrale. En même temps, un mystérieux tueur commence à lui tirer dessus dans le but de le tuer. Qui est ce garçon Vango que tous recherchent ?

On fait ensuite un rand retour en arrière, à l’époque où Vango est un enfant, rejeté par la mer avec une femme appelée Mademoiselle sur une île de la Méditerranée. Personne ne sait d’où il vient, qui il est, pas même lui. Il vit comme un enfant sauvage, avec cette femme, merveilleuse cuisinière et pédagogue qui lui enseignera plusieurs langues. Il partira bientôt à la recherche de ses origines, espérant comprendre son destin, et pourquoi tout le monde le traque sans cesse.

On rencontre successivement d’autres personnages mystérieux, le commandant d’un ballon dirigeable, une jeune fille aux yeux verts originaire d’Écosse, une autre, parisienne, qui se promène sur les toits de la capitale, des moines en danger, cachés dans un monastère secret, tout ceci sur le fond historique troublé du milieu du XXème siècle.

Ce roman est passionnant, j’ai dévoré les deux tomes de cette aventure avec grand plaisir et beaucoup d’intérêt. La lecture est un peu compliquée, en effet, la narration suit plusieurs personnages tour à tour, et à plusieurs époques différentes. Cela m’a un peu embrouillée par moments, mais au final j’ai suivi l’intrigue sans trop de difficultés, cela permet d’ailleurs d’aiguiser l’attention en ravivant le mystère. Il faut être plutôt un bon lecteur pour se repérer dans cette histoire riche et complexe. De même, le contexte historique est sans cesse présent, mais pas forcément expliqué, c’est mieux alors de connaître l’époque de la montée du nazisme, les différents évènements de cette époque (la nuit des longs couteaux par exemple), et la période de la seconde guerre mondiale. Cette lecture semble donc tout à fait conseillée pour des élèves de 3ème dont c’est le programme d’histoire. J’ai failli classer ce roman dans mes coups de coeur.

Sur le site de la FNAC : tome 1tome 2intégrale

Le froid modifie la trajectoire des poissons, Pierre Szalowski

L’histoire : Le narrateur a onze ans, et il apprend dans les jours qui suivent Noël que ses parents ont décidé de se séparer. Il est super triste et en colère. Dans sa détresse, il lance un appel au ciel, lui demandant de l’aider. Comme réponse un peu étrange, le ciel envoie un épisode de verglas intense et hyper grave.roman bonheur adolescents divorce

Au début, ça n’a pas l’air de bien améliorer les choses pour lui. Son père s’en va habiter temporairement dans leur chalet de vacances, sa mère fait les comptes pour séparer leurs biens communs. Par contre ces conditions météorologiques extrêmes vont entraîner beaucoup de perturbation dans le voisinage. Des gens qui vivaient côte à côte mais sans se connaître vont être obligés de se rencontrer, de s’ouvrir, et peut-être, de voir leur vie métamorphosée à tout jamais. On découvre ainsi Julie, danseuse dans un club nocturne, qui ne sait plus trop pourquoi elle continue ce boulot, et qui ne rencontre que des hommes qui profitent d’elles, Boris, chercheur mathématicien obnubilé par ses poissons et la température de l’eau de leur bocal (c’est le sujet de sa thèse de doctorat qui est en jeu !), Simon et Michel, couple homosexuel qui cache leur amour de peur d’avoir des problèmes, Alex et son père Alexis, blessés par le passé, en colère et en rejet dans le présent… Et puis un jour, le père du narrateur revient à la maison, les deux bras dans le plâtre. Est-ce que les choses vont enfin s’améliorer pour lui aussi ?

Tous ces destins se croisent et s’entrecroisent, pour un roman plein de bonne humeur et de belles surprises. C’est un vrai roman « feel good » pour ados. Cette lecture fait du bien, on sort ragaillardi, motivé, on retrouve confiance dans le genre humain. Idéal à lire en hiver quand on est assailli par la morosité ambiante et qu’on a l’impression que le mauvais temps est vraiment trop déprimant. Une jolie leçon de bonheur.

Acheter ce roman chez Decitre ou à la Fnac.

 

The Big History Show – L’Emission, Jeanne Bocquenet-Carle

L’histoire : L’histoire se passe dans le futur (mais pas si lointain, quelques années tout au plus). Un magnat des médias, milliardaire, a réussi à faire mettre au point une machine à voyager dans le temps. Il a décidé que cette invention serait le point central d’un immense nouveau jeu de télé-réalité : le big history show. 5 équipes de deux personnes partent à différentes époques de l’histoire, elles ont une mission à remplir le plus vite possible. A chaque manche, une équipe est éliminée. Le jeu présente certains risques car les époques historiques peuvent être dangereuses, et l’équipe de télé n’a pas toujours le temps d’intervenir, surtout qu’il leur faut rester discret pour ne pas risquer de changer l’histoire.

anticipation, science, science-fiction, éthiqueLe roman s’ouvre sur une série de personnages dont on fait rapidement connaissance. D’un côté les futurs candidats de l’émission : Lana inscrit sa sœur Coline sans lui demander son avis, car elle veut l’aider à se bouger après une rupture sentimentale mal digérée ; Chris et Mathilde s’inscrivent à l’initiative de Chris, dont on découvrira qu’il a vécu un traumatisme terrible un an auparavant, qu’il espère soigner avec le jeu ;  Jean, beau et courageux guide de haute montagne qui s’inscrit pour faire plaisir à sa mère, retraitée férue d’histoire ; Juliette et Adem, deux étudiants dont la première est une sacrée peste, qui veut gagner à tout prix, et enfin deux hommes qu’on voit assez peu, d’ailleurs ils seront les premiers à être éliminés. De l’autre côté on rencontre l’équipe de production de l’émission : le producteur, le présentateur, le patron de la chaîne, personnages imbus d’eux-mêmes, superficiels, assez insupportables, mais aussi la directrice du casting, le responsable des voyages, le technicien, plus humains, plus torturés…

On découvre les dessous de l’émission, la façon dont les candidats sont choisis pour correspondre aux émotions à provoquer chez le public, la façon dont le montage est fait, le plus voyeuriste possible, mais surtout en évitant toute référence qui pourrait choquer une association quelconque, ou risquer de faire réfléchir le public au bien fondé d’un tel jeu.

Lorsque le jeu se lance, on ne peut s’empêcher de vibrer avec les personnages, d’être pris dans le rythme haletant des épreuves. La première époque parcourue est la seconde guerre mondiale, lors de l’invasion de la France par les Allemands en juin 1944. C’est un pléonasme, mais l’époque est historique !

Mon avis : Un grand coup de cœur pour ce roman, qui plus est écrit en langue française et édité par une petite maison d’édition indépendante. Ce n’est pas si souvent que je lis des romans à tendance un peu utopie/uchronie en langue française, donc ça fait vraiment plaisir, surtout quand la lecture est aussi agréable. Les personnages se sont montrés très attachants, j’ai ri, pleuré, frémi avec eux. Le rythme est rapide, sans être effréné, les chapitres assez courts encourageront les lecteurs un peu moins aguerris. C’est un roman qui mélange les voix narratives puisqu’on suit différents personnages tour à tour, mais pour une fois c’est fait d’une façon très claire, et je ne pense pas que ce sera un obstacle à la lecture pour les lecteurs moins habitués.

Par ailleurs ce roman permet une vraie réflexion. On voit les dessous des jeux de télé-réalité. J’ai beaucoup apprécié le délicat dosage entre le cynisme de certains personnages et la sensibilité des autres. L’auteur a su livrer un portrait grinçant de ce phénomène sans pour autant tomber dans la caricature (contrairement à Hunger Games par exemple). On se pose aussi des questions sur la science et l’éthique. A qui appartiennent les découvertes, est-ce normal de pouvoir breveter des inventions aussi extraordinaires et priver l’humanité de leur utilisation à des fins scientifiques ? Bref, j’ai adoré !

Je recommande cette lecture aux adolescents à partir de 12 ans, autant pour de bons lecteurs que pour des lecteurs un peu moins à l’aise.

Pour l’acheter, vous pouvez aller :

sur le site de la maison d’édition : Marathon Éditions.

sur le site de la FNAC

Cahier Mon Autobio d’Ado

cahier écriture adolescents écrireJ’ai le plaisir de vous présenter le cahier Mon Autobio d’Ado. C’est le premier cahier que j’écris à destination des adolescents. Il s’agit en fait de la continuité d’un exercice d’écriture que je propose à mes élèves de 3ème depuis maintenant (oulà !) presque 10 ans. Chaque année cet exercice a un grand succès. Les élèves sont super motivés, s’investissent à fond et me rendent des écrits vraiment très très beaux et émouvants. Aussi je me suis dit qu’il serait intéressant d’en faire profiter d’autres ados qui auraient eux aussi envie de raconter leur autobiographie.

Ce cahier s’adresse :

– à tous ceux qui aiment écrire

– à tous qui n’aiment pas écrire ! Chez mes élèves (je l’ai proposé à une dizaine de classes de 30 élèves, il a donc été fait par presque 300 adolescents) cet exercice a toujours rencontré du succès, que ce soient des élèves habitués à la lecture et l’écriture ou au contraire des élèves réticents, peu à l’aise avec l’écrit.

– à tous les ados qui ont envie/besoin de se pencher sur leur propre vie, de faire un peu le bilan de qui ils sont, ce qu’ils aiment, ce qu’ils ont déjà vécu, et ce qu’ils souhaiteraient vivre maintenant. Parler de soi est un besoin important des adolescents, et cet exercice leur permet de prendre le temps de le faire. Ils sont guidés, ce qui leur permet d’étoffer leur pensée et leur réflexion et d’écrire certainement beaucoup plus que s’ils étaient face à une page blanche.

– peut-être aussi à des adultes qui ont envie de raconter leur vie et ne savent pas trop par quel bout s’y prendre.

Le cahier comporte :

  • plus de 25 propositions d’écriture
  • des extraits de grands auteurs qui ont écrit leur autobiographie (Rousseau, Beauvoir, Pagnol, Leiris…)
  • des pages vierges pour ceux qui ont envie d’en dire plus
  • des espaces pour coller des photos

Il se divise en quatre chapitres :

  • Mon enfance
  • Mon autoportrait
  • Ma vie actuelle
  • Mon avenir

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