Coraline, Neil Gaiman

Coraline s’est installée avec ses parents dans une immense et très ancienne maison. L’appartement qu’ils occupent comporte plusieurs pièces, dont un salon où Coraline va rarement car il est décoré de meubles anciens et fragiles. Au fond du salon se trouve une porte qui lorsqu’on l’ouvre, donne sur un mur de briques. Dans le temps cette porte permettait de circuler dans tout l’étage, mais désormais il a été divisé en deux appartements distincts et donc la communication fermée. Coraline se livre à son activité favorite, explorer son environnement, le jardin et le vieux puits interdit, les rues alentours. Elle fait aussi connaissance des nouveaux voisins de la maison, tous très vieux, très gentils, mais un peu fêlés. Lorsqu’une vieille dame lui prédit qu’elle est en grand danger, et lui offre un petit caillou pour la protéger, Coraline n’y croit guère, mais ressent quand même un petit pincement d’excitation.

Un jour qu’il pleut et qu’elle ne peut pas continuer d’explorer l’extérieur, elle se lance dans la découverte de l’intérieur. Une surprise de taille l’attend : la porte murée du salon ne l’est plus. Elle entre dans un mystérieux et sombre corridor, qui la mène vers un appartement en tous points identique au sien… Quoique… Ses parents sont là, mais légèrement différents, surtout leurs yeux, qui ont été remplacés par d’étranges boutons noirs. Ces « autres parents » comme elle les appelle sont extrêmement gentils avec elle, et pourtant Coraline se sent assez mal à l’aise. Ils lui proposent de rester ici autant qu’elle le souhaite, pour toujours même. Coraline préfère quand même rentrer chez elle. Mais à son retour dans le vrai appartement, elle constate, apeurée, que ses vrais parents ont disparu. Après quelques heures d’attente, elle comprend qu’elle n’a pas le choix, elle doit retourner dans l’appartement mystérieux pour tenter de les sauver.

Mon avis : Un chouette roman fantastique, manipulant l’angoisse avec dextérité. Le rythme n’est pas très rapide, mais l’inquiétude monte régulièrement. On s’attache à cette petite fille qui observe le monde avec courage et attention. On se demande bien ce qui se cache derrière ces événements mystérieux, et peu à peu, les ingrédients du mystère se dévoilent, avec toute l’horreur qu’ils contiennent. 150 pages pour ce roman, au rythme calme et inquiétant.

Sur le site de la FNAC : la version BD / la version roman

Le pouvoir des cinq : Raven’s gate, Anthony Horowitz

Matt a 14 ans et une vie pourrie. Ses parents sont décédés dans un accident de voiture 6 ans auparavant, il a été placé chez sa tante (ou plutôt sa demi-tante si on peut dire ça), qui ne s’occupe pas de lui. Il sèche les cours, traîne avec un voyou car c’est le seul qui lui montre un semblant d’intérêt. Il se laisse entraîner par ce dernier dans un cambriolage, qui tourne mal.

On l’envoie dans une famille d’accueil du Yorkshire, dans un coin de campagne complètement isolé, et même arriéré. Chez Mme Deverill, il doit travailler à la ferme, comme un forçat. Cette femme est glaçante, et le devient encore plus lorsque Matt découvre qu’elle a un dossier sur lui, et ce, depuis la mort de ses parents. Que lui veut-elle ? Que se trame-t-il dans ce village étrange ? Matt essaie de s’enfuir, mais un mystérieux pouvoir l’en empêche. Il découvre de plus en plus de choses angoissantes, et se sent complètement impuissant pour lutter contre.

Mon avis : Ce roman appartient au genre de l’horreur. L’écriture est vivante, agréable à lire. Il y a pas mal d’action, mais aussi des moments plus lents où l’angoisse monte. PErsonnellement je n’aime pas le genre de l’horreur, mais pour être objective, ce roman est bien ficelé et bien écrit. Je trouve cependant qu’il y a un peu trop de violence à mon goût et parfois assez gore quand même. Je le recommande donc à partir de 13 ans environ, selon si l’ado a l’habitude de ce genre ou pas.

Sur le site de la FNAC

Cette chronique constitue ma 4ème participation au challenge Littérature de l’imaginaire organisé par le blog Ma Lecturothèque.